Beaucoup de parents se posent la question de savoir quand ils doivent donner des petits pots à leur bébé, mais cette question n’est pas la plus pertinente. En réalité, il s’agit de la diversification alimentaire et non pas simplement de la période de sa vie où il va s’alimenter avec des petits pots. Bien que la plupart d’entre nous aient grandi en mangeant des petits pots et que nous soyons toujours en vie malgré les purées peu appétissantes, il est important de comprendre que nous éduquons notre goût pendant cette phase de la vie et que nos lâchetés auront un impact sur la suite.
Il est vrai que de nombreux sites web et influenceurs vantent les bienfaits des petits pots, mais cela peut être dû à des dons de petits pots gratuits ou à des partenariats. Il ne faut pas diaboliser les petits pots qui peuvent être une solution pratique pour les parents actifs. En fin de compte, il est important de se concentrer sur la diversification alimentaire et de proposer une variété d’aliments sains pour aider les bébés à développer leur goût et leurs habitudes alimentaires pour l’avenir. Et je vous explique pourquoi, je ne suis pas spécialiste, juste un papa qui fait preuve jugeote et je ne vais pas m’étendre sur le sujet des biberons ou du sein.
Petits pots, le constat !
Avant que notre fils ne soit confronté aux petits pots à la crèche, nous préparions ses purées maison et partagions de plus en plus de repas en famille. Cependant, après seulement quelques mois passés à la crèche, notre fils a commencé à refuser les aliments qu’il adorait auparavant. Le simple fait de mâcher était devenu insurmontable pour lui, et cela ne pouvait pas être uniquement dû à l’absence de dents.
En seulement quelques semaines durant les vacances d’été, nous avons dû rééduquer notre fils à manger des aliments solides. Lors de sa rentrée en septembre, il a accepté de manger les repas de la cantine, alors que ses petits camarades refusaient tout ( à cette époque, la cantine proposait encore des aliments à macher).
Bien que l’on nous vante le fait que la sécurité alimentaire et l’équilibre nutritionnel soient réglementés par les autorités, il est légitime de se demander pourquoi il y a autant de sucre et de gras dans l’alimentation de nos enfants. Sans parler des autres additifs ajoutés aux petits pots pour préserver leur couleur et leur goût.
Nous avons toujours eu des petits pots en réserve pour les urgences, mais nous les avons rarement utilisés. En fin de compte, il est important d’offrir à nos enfants une alimentation variée et équilibrée, en évitant de trop compter sur les petits pots pour leur fournir tous les nutriments dont ils ont besoin.
Des petits pots en préparation rapide
Lorsque notre fils a fait sa première rencontre avec les aliments solides, nous avons commencé simplement en nettoyant une courgette, en la coupant en petits morceaux et en la passant dans un mixeur vapeur pour préparer son premier repas. Nous avons également élaboré quelques petits doses à l’avance que nous avons congelés dans des moules à glaçons. Ainsi dans les premiers, on réchauffait doucement au micro-ondes et cela venait compléter le biberon.
Lors des premiers repas, il est peu probable que l’enfant mange un pot industriel en entier. Tout au plus, il prendra deux ou trois petites cuillères. Il est important de privilégier les aliments ayant un goût le moins prononcé et le moins sucré possible pour que l’enfant commence son apprentissage gustatif avec des aliments au goût plus neutre, et qu’il puisse progressivement monter en intensité vers des aliments avec plus de caractère. Ainsi, l’enfant apprendra à apprécier les aliments naturels et sains dès le début, ce qui est important pour son développement et sa santé future.
Le mixeur vapeur est un outil idéal pour économiser de l’argent et intégrer des aliments dans l’alimentation de bébé de manière efficace.
Après, on a ajouté une patate, un peu de beurre de la ferme… On a suivi les recommandations alimentaires de la pédiatre.
Au fur et à mesure, nous avons commencé à intégrer nos propres repas, en veillant à ce que les aliments soient adaptés à son âge et à ses besoins nutritionnels. Nous avons graduellement introduit de nouveaux aliments, en nous assurant de respecter les préférences et les capacités de notre enfant à manger des aliments solides.
Puis, vous allez pouvoir intégrer vos repas dans les préparations.
Je vous mets l’une des références de mixeur cuisson vapeur en cllquant ici
Un moment de partage et pas de plan B
Il est recommandé de manger en même temps que votre enfant et d’adapter son repas en fonction du vôtre autant que possible, afin d’éviter de tomber dans le piège du plan B en lui proposant une alternative. Si votre enfant déteste un aliment après avoir goûté, il a le droit de ne pas l’aimer et de ne pas le manger. La prochaine fois, vous ne lui proposerez pas cet aliment en particulier.
Si ce plan B fonctionne à chaque repas, votre enfant aura l’impression qu’il peut obtenir ce qu’il veut en refusant de manger, et cela peut créer des habitudes alimentaires déséquilibrées. En effet, cela peut entraîner un enfant qui ne veut manger que les mêmes aliments, car les habitudes alimentaires sont rassurantes et ne poussent pas l’enfant à être curieux et à découvrir de nouveaux aliments.
Il est important de ne pas forcer votre enfant à manger, car cela peut devenir une expérience douloureuse pour lui. Si votre enfant refuse un plat, il est préférable de passer au plat suivant. Dans le pire des cas, si votre enfant n’a rien mangé après le dessert, vous pouvez lui donner un morceau de pain, mais il est important de ne pas lui offrir d’aliments sucrés ou gras.
Du sucre,du gras ou du sel, de l'amour
Dans un monde idéal, nous mangerions des aliments sains et biologiques de saison. Cependant, la plupart d’entre nous n’ont ni le temps ni le talent pour cuisiner des plats sophistiqués tous les jours. C’est pourquoi le supermarché est souvent notre meilleur ami, nous permettant d’acheter des aliments prêts à l’emploi pour gagner du temps.
Cependant, nous avons tendance à donner ces aliments à nos enfants simplement pour nous faciliter la vie ou pour leur faire plaisir. Certains parents pensent que le fait de faire plaisir à leurs enfants est un signe d’amour. Cependant, être parent signifie également apprendre à fixer des limites, transmettre notre expérience plutôt que nos peurs, et savoir s’opposer à nos enfants pour qu’ils ne prennent pas la place du chef.
Malheureusement, certains enfants sont nourris de biberons de coca ou passent des heures devant la télévision en mangeant des céréales, des chips, des bonbons… le tout par amour des parents qui pensent bien faire ! Bien sûr, nous espérons qu’ils ne découvriront pas le whisky trop jeune.
Il est vrai que si vous demandez à votre enfant de manger des fruits alors que vous lui avez toujours offert une alternative avec le fameux « plan b », vous ne serez pas crédible. Cependant, il est important de comprendre que les produits achetés en magasin ne sont pas toujours sans risque. Les aliments riches en sucre, en gras ou en sel ont un impact négatif sur notre santé, et les fabricants ont compris qu’en ajoutant ces ingrédients dans leurs produits, les consommateurs en demanderaient toujours plus.
Il est important de comprendre que l’être humain a très récemment eu accès à une abondance de produits riches en sucre, en gras et en sel. Notre cerveau n’est pas toujours capable de se raisonner et nous avons tendance à vouloir toujours plus. Les fabricants ont bien compris ce mécanisme et ajoutent donc ces ingrédients dans leurs produits pour encourager la consommation excessive.
J’ai récemment cité les céréales, et je sens que vous êtes perplexe. Sur la boîte, elles sont classées A, mais cette note ne s’applique qu’à une portion de 30 grammes, ce qui est très peu lorsque l’on considère la quantité de céréales que nous mettons souvent dans nos bols. La même chose s’applique à la pizza, qui est souvent classée A ou B, mais seulement pour une portion équivalant à un huitième de la pizza. Personnellement, il m’arrive souvent de manger une pizza entière.
Lorsqu’il était petit, nous avons dilué son jus de fruits avec de l’eau pour éviter une trop grande consommation de sucre. Par la suite, nous lui avons autorisé de boire des sodas, mais toujours en limitant sa consommation. Nous avons choisi de fixer un cadre clair et de limiter les aliments sucrés avant et pendant les repas, plutôt que d’interdire complètement ces aliments, car l’interdiction peut causer de la frustration malsaine. Tandis que la limitation peut entraîner des conflits , mais nous avons expliqué à notre enfant pourquoi nous avons choisi cette approche, et avons noté que le sucre et la fatigue rendent potentiellement les enfants plus agités.
En revanche, certains parents ont tendance à penser que mettre du coca dans le biberon de bébé peut l’aider à se calmer, probablement en raison de l’effet sucré que cela procure aux tout-petits, la caféine n’ayant quant à elle aucun effet. Cependant, cette pratique peut créer une grosse addiction au sucre, ce qui peut s’avérer compliquer à soigner.
Traumatisme de la cantine
Mon fils et moi avons en commun d’avoir vécu de mauvaises expériences à la cantine scolaire, ce qui a influencé nos préférences alimentaires. En ce qui me concerne, je suis devenu difficile à cause des plats peu appétissants qu’on me servait à l’époque, et mon fils ne veut pas manger certains plats à la cantine en raison de leur qualité.
En effet, lorsque nous sommes enfants, nous construisons une bibliothèque de goûts et de sensations. Selon mon avis personnel, nous avons tendance à exclure pour toujours les aliments qui nous répugnent ou nous dégoûtent. Cependant, mon fils a eu l’habitude de se régaler avec des légumes et des viandes bien préparées, ce qui montre qu’il est un vrai petit gourmet.
Malgré cela, son expérience de certains aliments à la cantine l’a amené à ne plus vouloir manger de pizza, de raviolis et d’autres plats que les enfants sont censés aimer.
Avec la crise du COVID-19, le prix des produits alimentaires a augmenté, mais le prix des repas n’a pas suivi cette tendance. Cependant, la qualité des repas a diminué, et mon fils ne peut plus mâcher ses aliments. Le midi, il ne mange que des fricassées et des préparations similaires dans la sauce. Bien qu’ils vantent leurs repas locaux, régionaux et végétariens, en réalité, l’éducation au goût est devenue une éducation au dégoût.
Et je ne parle même pas des menus végétariens qui essaient de reproduire la texture de la viande avec des ingrédients de plus en plus farfelus et exotiques comme de la pousse de bambous.
Faire de son mieux
Il est important d’éviter d’être dogmatique, sinon on risque d’arrêter de travailler pour se concentrer uniquement sur les repas de nos enfants et de vouloir faire du frais et de l’équilibré en permanence. Très peu de familles peuvent se passer de petits pots pour bébé, de produits industriels ou de la cantine. Il faut trouver un équilibre en fonction de vos possibilités au quotidien, éviter de créer des « plans B » qui peuvent nous entraîner dans une spirale infernale et ne pas culpabiliser si l’on doit laisser notre enfant déjeuner à la cantine. Je suis convaincu qu’il existe des cantines agréables pour les enfants.
Je suis fier quand mon fils demande un morceau de bœuf ou qu’il mange une variété d’aliments venus de la mer et d’ailleurs au restaurant. À l’inverse, je suis désolé lorsque je suis en vacances et que je souhaite manger dans une pizzeria, ou lorsque je suis épuisé après une longue journée et que j’ouvre une boîte de raviolis pour dépanner en l’entendant hurler qu’il refuse de manger ça.